L’iPhone 12 interdit temporairement de vente en raison d’ondes trop puissantes


Le PDG d’Apple, Tim Cook, lors de la présentation de l’iPhone 12 le 13 octobre 2020, en Californie (Etats-Unis).

L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a demandé, mardi 12 septembre, à la société Apple de retirer du marché français l’iPhone 12 après avoir constaté un dépassement des valeurs limites sur les ondes électromagnétiques émises et absorbées par le corps humain, le débit d’absorption spécifique (DAS), sur ce modèle commercialisé depuis fin 2020.

Le DAS évalue l’énergie transportée par les ondes électromagnétiques et absorbée par le corps humain lors de l’utilisation d’un appareil. S’agissant de l’iPhone 12, l’ANFR a relevé des niveaux atteignant 5,74 W/kg alors que la limite est fixée à 4 W/kg.

« L’ANFR enjoint à Apple de mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour remédier rapidement à ce dysfonctionnement. A défaut, il appartiendra à Apple de rappeler les exemplaires déjà vendus », prévient l’autorité dans un communiqué, alors que l’entreprise a dévoilé le même jour son port de chargement universel USB-C requis par l’Europe pour son nouvel iPhone 15.

Quinze jours pour se mettre en conformité

Dans un entretien au Parisien, le ministre chargé du numérique et des télécommunications, Jean-Noël Barrot, se montre rassurant quant aux risques posés en termes de santé. « La norme européenne est dix fois inférieure au niveau des émissions qui, selon les études scientifiques, peut entraîner des conséquences sur les utilisateurs. Et dans ce cas précis, l’iPhone 12 ne dépasse que très légèrement la norme », pointe-t-il.

Le ministre, qui précise que la mise en conformité du smartphone « passe par une simple mise à jour du logiciel », rappelle toutefois qu’Apple a quinze jours pour se mettre en conformité. Si l’entreprise s’y refusait, « je suis prêt à ordonner le rappel des iPhone 12 en circulation. La règle est la même pour tout le monde, y compris pour les géants du numérique », met-il en garde.

Selon Jean-Noël Barrot, la demande de retrait pourrait même être étendue au marché européen. Contacté par l’Agence France-Pressse, Apple n’était pas en mesure de réagir dans l’immédiat.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, « rien n’indique pour l’instant que l’exposition à des champs électromagnétiques de faible intensité soit dangereuse pour la santé humaine » et ce « malgré de nombreuses recherches ».

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Le Monde



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